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Fables de La Fontaine
XVII
LE CHIEN QUI LACHE SA PROIE POUR L’OMBRE.
Chacun se trompe ici-bas:
On voit courir après l’ombre
Tant de fous, qu’on n’en sait pas,
La plupart du temps, le nombre.
Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer.
On voit courir après l’ombre
Tant de fous, qu’on n’en sait pas,
La plupart du temps, le nombre.
Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer.
Ce chien, voyant sa proie en l’eau représentée,
La quitta pour l’image, et pensa se noyer.
La rivière devint tout d’un coup agitée;
A toute peine il regagna les bords,
Et n’eut ni l’ombre ni le corps.
La quitta pour l’image, et pensa se noyer.
La rivière devint tout d’un coup agitée;
A toute peine il regagna les bords,
Et n’eut ni l’ombre ni le corps.